Ce jour-là, en rentrant de soirée, deux infirmières ont percuté un jeune toxicomane alors qu’il allait s’approvisionner à la cité. Ce jour-là, les policiers ont sorti leurs Flash-Ball. Ce jour-là, Mong-Li, la petite Chinoise du collège, s’est encore laissé malmener par les autres élèves, le McDo a brûlé et Tatiana a proposé à son petit ami de rencontrer son frère. Une journée comme une autre à Clichy-sous-Bois, « ville maudite », « dans la galère », comme le raconte la fille à la fenêtre. Une journée d’enchaînements dramatiques et de bus bondés, de vies juxtaposées et d’espoirs déçus. Pendant un an, à l’initiative de Sylvie Cadinot-Romerio, professeure de français, le romancier Tanguy Viel a organisé des ateliers d’écriture avec des élèves du lycée Alfred-Nobel de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Une ville « dortoir », plombée par une « énorme réputation » à la suite de la mort, le 27 octobre 2005, de deux adolescents qui s’étaient réfugiés dans un transformateur électrique pour échapper à la police. Les ateliers ont abouti à un roman choral, mélange de choses vraies et de « folies narratives »
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