« Pour faire société, il faut du “tiers” », affirme l’anthropologue Françoise Héritier. Les femmes-relais, désormais dénommées médiatrices sociales et culturelles, se situent dans cet espace intermédiaire entre les habitants des quartiers défavorisés et les institutions, de l’école à l’hôpital en passant par la préfecture ou le cabinet d’un médecin généraliste. Ce modèle a pris racine dans les années 1980, d’abord sous la forme d’une entraide informelle entre voisines. « Beaucoup de femmes venant du Mali ou du Maghreb dans le cadre du regroupement familial avaient du mal à trouver leur place entre leur mari et leurs enfants qui, contrairement à elles, avaient appris le français au travail ou à l’école », rappelle Lydie Rappaport, présidente de la Fédération des associations de fe
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