L’isolement relationnel prend de l’ampleur en France et s’étend à des populations qui étaient jusqu’ici épargnées, révèle une enquête de la Fondation de France (1). Selon cette étude, 4,8 millions de personnes – soit 11 % des Français – ne disposent d’aucun réseau de sociabilité – c’est-à-dire qu’ils n’ont aucun lien au-delà d’éventuelles conversations de travail ou de quelques mots échangés sur le palier. Plus largement, 21 % des Français – sans distinction de sexe, de profession ou de lieu d’habitation – affirment se sentir seuls. Le chiffre double quasiment chez les personnes ayant des revenus inférieurs à 1 000 € par mois (38 % éprouvent un sentiment de solitude et d’isolement). Il est également deux fois plus important (15 %) pour les personnes en contrats précaires que pour celles en contrat à durée indéterminée (CDI) (7 %).
Autre phénomène : il existe un rajeunissement des personnes en situation d’isolement. Si la solitude touche 21 % des plus de 75 ans (surtout les personnes les plus démunies), elle est aussi ressentie par 9 % des 30-39 ans (contre seulement 3 % en 2010). Selon la Fondation de
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