Qu’est-ce qui caractérise, selon vous, l’approche des intervenants sociaux engagés dans la démarche initiée par « Questions de réseaux » ?
Ces professionnels ont fait le choix de la proximité avec ces jeunes impliqués dans des trafics et mis à la marge. Ils auraient pu être dans le déni ou le rejet, détourner le regard. Ils ont préféré continuer à travailler avec eux, malgré les difficultés : celle de construire un rapport de confiance alors que règne la loi du silence, de contrebalancer des modèles identificatoires plutôt favorables aux dealers, de sortir de l’angle laxisme-répression habituel, de ne pas camper sur des postures défensives… Il y a déjà là, à mon sens, une dimension éthique forte. Une éthique de la fidélité. Pour eux, il s’agit, en effet, de ne p
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