Ça commence par un trajet en voiture, dans des petites rues bordées de maisons en meulière. Un soleil de juin éclaire un paysage de banlieue, un passant promène un chien. Dans le véhicule, le silence règne. Les passagers sont tendus. Ce sont des travailleurs sans papiers, et ils s’apprêtent à occuper le siège de leur société de nettoyage, Clean Multiservices, à Saint-Prix (Val-d’Oise). L’un d’entre eux a été renvoyé sans préavis ni indemnités, après avoir tenu tête au patron sur les conditions de travail. Soutenu par un membre du syndicat Solidaires, il a retrouvé et mobilisé une douzaine d’employés et d’anciens employés, qui sont venus réclamer leur dû : la réintégration des licenciés, le paiement des heures supplémentaires et des congés payés, l’arrêt des discriminations, des CDI pour ceux qui ont travaillé plus de un an dans l’entreprise… et, au bout, des papiers. A peine arrivés sur place, l
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