« Bonjour, c’est la visite des chambres. » Comme chaque matin, Wahiba Khal et Julie Perseil, deux accompagnatrices du centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) Foyer Falret, frappent aux sept portes qui donnent sur un couloir aveugle pour alerter les résidentes. Derrière chacune, une chambre d’une quinzaine de mètres carrés – avec les sanitaires sur le palier – où loge une femme en situation de souffrance psychique. « Bonjour Saïda [1], vous avez prévu quoi aujourd’hui ? interroge Julie Perseil. Vous n’oubliez pas notre rendez-vous tout à l’heure, d’accord ? » Toutes ne sont pas là. Certaines ont déjà laissé leur chambre pour se rendre au travail ou en hôpital de jour. D’autres ont des difficultés à se lever. Mais chaque porte doit être ouverte, et les accompagnatrices utilisent leur passe si le battant ne
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