« En 2001, dans Les Naufragés, Patrick Declerck demandait qu’on arrête de s’acharner à vouloir réinsérer – pour leur bien – les clochards parisiens (1). Ce qui ne signifiait pas qu’il appelait à ce que l’on s’arrête de s’occuper d’eux. Et si en 2012 on osait se poser la même question à propos de ces nouveaux naufragés que sont les personnes en errance ?
Ils ont 25, 30, 35 ans. Ils présentent des carences affectives invalidantes, des états de santé défaillants liés à l’abus de toxiques, aux effets de virus contractés, parfois des pertes cognitives. Certains ont été « institutionnalisés » depuis leur enfance. Ils ne savent pas gérer un budget, ni habiter « en bon père de famille » comme l’exigent les baux locatifs. Ils ne supportent pas l
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?