Les choix – notamment budgétaires et politiques – opérés par l’Etat depuis dix ans ont « paru mettre en péril » l’existence même de la politique d’intégration. Et ont fragilisé les associations chargées de la mettre en œuvre. C’est ce qui ressort d’un avis du Haut Conseil à l’intégration (HCI), remis le 6 mars au ministre de l’Intérieur (1).
L’instance reproche en particulier au gouvernement d’avoir procédé en juillet 2008, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, à une séparation « étanche » entre les politiques de la ville et d’intégration. Un choix d’autant plus « contestable » que « les populations comme les thématiques de ces deux politiques sont très proches, voire identiques ». Le HCI rappelle à cet égard que, selon l’observatoire des zones urbaines sensibles, les immigrés et descendants d’immigrés représentent plus de la moitié des personnes âgées de 18 à 50 ans vivant en zone urbaine sensible. Occultant cette réalité, les décisions budgétaires de 2008 ont, pour l’essentiel, centré les moyens financiers de la politique d’intégration sur les primo-arrivants – d
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