Dressant un bilan plus sévère que celui du Haut Conseil de la santé publique(1), la Cour des comptes estime que, trois ans après la fin du plan « psychiatrie et santé mentale » 2005-2008, « nombre d’actions majeures restent en chantier et [que] les inflexions recherchées restent largement inabouties ». Certes, le plan a permis des « progrès réels » grâce à un « rôle de catalyseur, sur le terrain, en matière d’organisation des soins », relève l’instance dans un rapport d’évaluation rendu public le 20 décembre(2), « mais pas au point de modifier significativement l’état des lieux, marqué par l’insuffisance persistante des alternatives à l’hospitalisation ».
L’objectif de favoriser les prises en charge extra-hospitalières et de désengorger les lits d’hospitalisation complète n’a pas été atteint, indiquent tout d’abord les magistrats de la rue Cambon. Le manque d’alternatives à l’hospitalisation, notamment en structures sociales ou médico-sociales, se traduit par une prolongation excessive des séjours en psychiatrie qui sont coûteux et entraînent une perte d’autonomie chez les patients. Par ailleurs, les action
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