La délicate question de la prise en charge des mineurs isolés, laissée sans réponse depuis plusieurs années, a fini par devenir explosive. Après avoir adressé, le 22 juillet, un courrier au garde des Sceaux, dans lequel il l’informait de « l’incapacité du département à accueillir dignement de nouveaux mineurs isolés étrangers au-delà du millier » déjà suivis sans contribution de l’Etat, le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone (PS), a décidé de couper le robinet. Le département, qui dénonce « le mépris de l’Etat », renvoie désormais les nouveaux arrivés à la protection judiciaire de la jeunesse et en appelle « à la justice administrative » pour obtenir compensation.
Ce coup de force politique illustre le bras de fer qui oppose l’Etat – chargé du contrôle des frontières et de l’urgence sociale – et les conseils généraux – chargés de la protection de l’enfance – sur la responsabilité de la prise en charge de ces jeunes vulnérables. Une dizaine de départements – dont le Nord, le Pas-de-Calais, Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, les Bouches-du-Rhône ou l’Ariège (
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