Les sans-abri sont souvent caractérisés par leurs manques. Ce n’est pas votre conception…
Les institutions voient, en effet, assez souvent ces personnes comme des vides à remplir. Pour moi, il s’agit au contraire de pleins à découvrir. Bien entendu, je ne nie pas les carences dont elles souffrent, comme l’absence d’un chez-soi, d’un travail, de liens parentaux ou de relations sociales. Mais le cumul des manques ne les amène pas à une perte des références et des catégories structurantes qui fondent la condition humaine. Nous avons tendance à essentialiser les personnes sans abri car cela nous permet de croire qu’il ne s’agit pas d’un problème politique. Nous voulons penser qu’il s’agit d’un style de vie et qu’il suffit, avec les
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