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Des désirs en déni

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Tant chez les personnes handicapées que chez les personnes âgées, l’accès à la sexualité en institution pose toujours question en France. Toutefois, si les premières ont su faire entendre leurs requêtes, les aspirations des secondes en la matière restent largement ignorées, constatent les auteurs.

Souvent appréhendées ensemble sous l’angle de la dépendance, la situation des personnes handicapées et celle des personnes âgées présentent aussi des éléments de convergence au regard de l’accès à la sexualité. Dans les deux cas, les individus qui vivent en institution risquent de se voir considérés comme des êtres asexués (1). Dans le champ gérontologique comme dans celui du handicap, la question qui se pose est celle du rôle de l’acteur social amené à intervenir sur ce qui échappe ordinairement au regard d’autrui, explique Philippe Pitaud, directeur de l’Institut de gérontologie sociale de ­Marseille, maître d’œuvre de cet ouvrage collectif. Mais si, comme le souligne ­Marcel Nuss, formateur et écrivain en situation de handicap, il est difficile, aujourd’hui, d’ignorer la voix des personnes handicapées

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