Créés par la loi du 9 septembre 2002 d’orientation et de programmation pour la justice, les centres éducatifs fermés (CEF) et les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) remplissent-ils leurs objectifs ? Une mission d’évaluation confiée par la commission des lois du Sénat à François Pillet (UMP) et à Jean-Claude Peyronnet (PS), dont les conclusions ont été rendues publiques le 12 juillet (1), enfonce le clou sur les défauts des deux dispositifs. Plusieurs rapports (2) ont, en effet, déjà formulé des préconisations pour les corriger, dont certaines sont déjà prises en compte (3).
Ce nouveau document est toutefois nettement moins critique sur le dispositif des CEF, qui « mérite d’être pérennisé et même étendu », que sur les EPM, « dont le mode de fonctionnement devrait être revu sur plusieurs points ». Même si un premier constat prévaut dans les deux cas : leur efficacité est difficile à mesurer en l’absence de données pertinentes sur le devenir des jeunes concernés, en termes de réitération et de réinsertion, que les rapporteurs proposent de résoudre par une amélioration de la connaissance statistique.
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?