Mise sur pied en septembre dernier en plein débat sur l’opportunité d’expérimenter ou non les salles de consommation de drogues en France, la mission d’information parlementaire sur les toxicomanies – composée à parité de députés et de sénateurs – a rendu publiques le 29 juin les principales conclusions de son rapport d’information (1). Et, concernant ce que certains ont nommé « salles de shoot », elles sont sans appel : « la transposition, en France, de l’expérience des centres d’injection supervisés serait extrêmement hasardeuse et n’est en conséquence pas souhaitable » (sur les réactions associatives, voir ce numéro, page 20).
Mis en place dans huit pays européens, ces centres accueillent des usagers de drogue sous la supervision de médecins, psychiatres, infirmiers, assistants sociaux ou éducateurs, et poursuivent un double objectif : d’une part, un objectif sanitaire pour permettre aux usagers de drogues de pratiquer une injection dans de bonnes conditions d’hygiène, réduire les risques liés et leur offrir une porte d’entrée vers le système de soins ; d’autre part, un objectif de réduction des nuisances liées à
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