Vous êtes juge des enfants depuis plus de 25 ans. En quoi vos conditions d’exercice ont-elles évolué ?
Lorsque j’ai pris mes fonctions en 1985, les juges des enfants étaient souvent sur le terrain. Puis la loi du 6 janvier 1986 réformant l’assistance éducative a imposé que toute mesure de placement ou d’AEMO [action éducative en milieu ouvert] soit revue au moins tous les deux ans. Auparavant, elle ne l’était qu’en cas de demande des parents ou d’incident grave. Nous avons dû revoir un grand nombre de dossiers qui n’avaient jamais été réexaminés. Cela a multiplié par trois ou quatre notre activité juridictionnelle. Et comme il n’y a pas eu de création de postes, il nous a fallu tenir audience sur audience. Aujourd’hui enco
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