L’aide médicale de l’Etat (AME), qui garantit aux sans-papiers à faibles ressources une prise en charge de leurs soins, est au cœur de débats passionnés depuis plusieurs années, ses plus farouches détracteurs estimant son coût démesuré et jugeant le dispositif trop « généreux » ou prompt à susciter des flux d’immigration ou de « tourisme médical », au point d’en réclamer la suppression. Dans un rapport d’information sur l’évaluation de l’AME, réalisé pour le compte du comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale, les députés Claude Goasguen (UMP, Paris) et Christophe Sirugue (PS, Saône-et-Loire) plaident au contraire pour son maintien, tout en préconisant d’en réformer la gestion (1).
Créée en 2000, l’AME a bénéficié à 220 000 personnes en situation irrégulière en 2011. L’augmentation des dépenses du budget de l’Etat au titre du dispositif depuis 11 ans est « significative », souligne le rapport. Entre 2005 et 2010 en particulier, elles sont passées de 377 à 623 millions d’euros. Dénonçant une « explosion » de ce budget e
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?