Les ménages pauvres sont économiquement frappés par une « double peine ». L’idée, qui n’est pas nouvelle, a été explorée à la demande de la chaire « Social business-Entreprise et pauvreté » d’HEC, dans le cadre de ce qui est en quelque sorte son « laboratoire » : l’« Action tank Entreprise et pauvreté », association coprésidée par Martin Hirsch et Emmanuel Faber, directeur général délégué de Danone. Conclusion : non seulement les ménages pauvres ont un faible pouvoir d’achat, avec une capacité d’épargne quasiment nulle, mais en plus il paient parfois plus cher que les plus favorisés les mêmes biens et services, par unité de consommation. « Nous avons constaté que des personnes dont les revenus sont compris entre 700 et 1 000 € mensuels paient jusqu’à 100 € par mois leur carte téléphonique prépayée. Mais le phénomène est également connu, notamment, pour les services financiers, explique Charles-Edouard Vincent, directeur de l’entreprise d’insertion Emmaüs Défi et professeur à la chaire « Social business-Entreprise et pauvreté » d’HEC. Nous avons voulu identifier les autres biens et services concer
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