Il se définit lui-même comme un « fantassin du social », et considère les travailleurs sociaux comme des « fantassins de la République ». Ancien éducateur de rue, Yves Bodard a compris très tôt que la solidarité ne va pas de soi pour tout le monde et que la générosité peut être salie quand, à 10ans, il est soupçonné de racket par le directeur du collège. Elu délégué de classe, il avait récolté 800 francs auprès de ses camarades pour un joueur d’harmonica aveugle installé à l’entrée du bar du village. La « plus belle action de sa jeune vie » lui révèle cette évidence : plus tard, il aidera les autres. Ces autres, il les raconte dans Vies cabossées et miettes d’espoir, quatre ans après Banlieues, de l’émeute à l’espoir (Ed. Regain de lecture), récit de ses tribulations d’éducateur dans le quartier de La Source, lisière bétonnée au sud d’Orléans. Il y a là Christian, ex-détenu devenu chef d’entreprise et père de famil
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