Fugues, agressions, parfois meurtres ou viols… l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) a enquêté à de multiples reprises, ces cinq dernières années, sur divers événements graves survenus « au cours d’hospitalisations psychiatriques ou juste après ». Ce travail de longue haleine a abouti à la rédaction d’un rapport de 200 pages que l’administration a rendu public le 31 mai (1), alors que l’Assemblée nationale adoptait en seconde lecture le projet de loi réformant l’hospitalisation d’office. Le constat qui y est dressé est accablant pour le dispositif hospitalier de santé mentale (sur les réactions des acteurs de terrain, voir ce numéro, page 22). Les inspecteurs ont en effet constaté que, « derrière les drames individuels », se répétaient « des dysfonctionnements systémiques », des problèmes d’organisation récurrents qui favorisent la survenue des accidents. Ils proposent en conséquence des solutions opérationnelles pour en éviter la reproduction.
Premier constat : les hôpitaux, qui ont perdu 60 % de leurs lits et qui, dans le même temps, accueillent un nombre croissant de personnes hos
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