Trente euros pour une « bonne journée », 10-15 € le plus souvent : les résultats de la mendicité à Paris sont aléatoires et varient selon les lieux, les personnes et les postures mais celle-ci est, dans tous les cas, « peu rentable » si l’on prend en compte le temps passé, la pénibilité et le coût en termes d’image de soi, pointe l’enquête qualitative du Centre d’étude et de recherche sur la philanthropie (CerPhi) (1). Celle-ci s’était fixé comme objectif « d’éclairer le phénomène et les enjeux de la mendicité, en donnant la parole à ceux qui la pratiquent, une visibilité aux réalités individuelles que recouvre le terme de mendicité, pour aider la société civile à s’interroger et à penser cette question au-delà des stéréotypes » (2).
La mendicité est-elle de plus en plus répandue ? C’est sans doute le cas dans les grandes villes compte tenu de l’augmentation de la pauvreté, mais cette perception est surtout renforcée par la nécessité, pour les mendiants, de se rendre de plus en plus visibles aux passants ; ils se concentrent ainsi dans les lieux à forte fréquentation : couloirs de métro, seuils des commerce
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