Le dessinateur de presse Brouck (Siné Hebdo, Politis, L’Humanité…) affiche haut et clair ses opinions : les militants, il les aiment, les politiques, pas du tout. Et, à chaque page de sa BD autoéditée, vendue au profit des caisses de solidarité des travailleurs sans papiers, il s’indigne. C’est à la mode, certes, mais lui a choisi de le faire via des reportages, ou plutôt des témoignages dessinés. Brouck s’est rendu sur les piquets de grève des sans-papiers, a passé du temps rue de la Banque au côté de Droit au logement (DAL), a couvert des manifestations… Il a aussi dégainé ses crayons au hasard des rues, pour croquer tantôt des tentes plantées devant un hôtel, tantôt des matelas et des bassines d’eau cachés entre deux poubelles. Enfin, il a suivi des migrants à Calais, aidés par les associations Salam, La Belle étoile, la Croix-Rouge et la Cimade. Mais il prévient : « Message aux flics : tous les portraits dessinés sont délibérément rat
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