Opposé à l’expérimentation des salles de consommation de drogues en France, le Premier ministre se voit conforté par l’avis négatif que l’Académie de médecine vient de rendre à l’encontre de ces structures. Sur le plan des principes, elle estime « qu’une démarche médicale ne peut consister à favoriser l’administration de la drogue qui a généré l’addiction ». Il est impensable, selon elle, de demander à des médecins de « superviser ou même de se livrer à de telles intoxications médicalement assistées ». Elle estime en outre que la création de ces espaces modifierait « l’image répulsive » des drogues, en les faisant sortir « du statut illicite où elles sont actuellement ».
Enfin, l’Académie juge que les moyens importants que mobiliserait cette initiative seraient plus utiles à la prévention et à l’aide au sevrage.
Ce veto clair et net de l’Académie a aussitôt fait réagir Act Up, qui rappelle que le rapport de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a montré que les salles ne créent pas de nouveaux consommateurs et n’augmentent pas la consommation chez les usagers (1). Pour elle, l�
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