Les récents incidents survenus dans des établissements de réinsertion scolaire (ERS) n’ont pas surpris ceux qui avaient vu dans ce nouveau dispositif les ingrédients d’un échec annoncé. Avant même l’ouverture de ces structures destinées aux élèves de 13 à 16 ans « perturbateurs » ayant fait l’objet de multiples exclusions, plusieurs syndicats représentant les enseignants, les assistants sociaux scolaires et les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) avaient, en effet, dénoncé plusieurs travers : une mise en place dans la précipitation pour répondre à une commande du chef de l’Etat sur la sécurité à l’école, une logique de mise à l’écart d’élèves en difficulté, qui plus est regroupés et avec peu de professionnels qualifiés (1). Le tout dans un contexte où les professionnels de la prévention et du soin manquent de moyens.
Comme souvent, il a fallu attendre que des dysfonctionnements soient mis au jour pour que le gouvernement veuille corriger le tir. Après le renvoi d’élèves fraîchement arrivés de Seine-Saint-Denis des ERS de Craon (Mayenne) et de Portbail (Manche) à la suite de violences et d’agressi
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