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MERVEILLEUX ROMS D’ANTAN. Ils sont au cœur de l’actualité mais on connaît peu leur histoire. L’émission Questions d’éthique, animée par Monique Canto-Sperber, invite pendant une heure l’historien Emmanuel Filhol, maître de conférences à l’université de Bordeaux I, à montrer comment la marginalité actuelle des populations du voyage ne correspond aucunement à leur passé. Ceux que les circulaires administratives désignent en tant que population « à problèmes » suscitaient avant le XVII^e siècle « l’étonnement, l’émerveillement ». Jusque-là, apprend-on, les Roms bénéficiaient d’un bon accueil, jusque dans la cour royale, surtout du fait de leur bonne connaissance des chevaux. C’est Louis XIV, avec sa « Déclaration contre les Bohémiens et ceux qui leur donnent retraite » datée de juillet 1682, qui fait s’abattre sur eux la répression : « Le repos du royaume et la tranquillité publique nécessitent leur arrestation »… Puis en 1908, sous Clemenceau, les brigades mobiles de police judiciaire ont mis en place le carnet anthropométrique, visant avant tout à les sédentariser, et donc à éradiquer un comportement : la mob