Une semaine après le dépôt de plainte de quatre associations convaincues de l’existence d’un fichier de la gendarmerie sur les Roms et les gens du voyage « illégal et non déclaré » (1), la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a indiqué le 14 octobre, dans un courrier adressé au Premier ministre, n’avoir décelé aucun fichier structuré regroupant des données à caractère personnel relatives aux Roms et organisé autour de cette notion. Après avoir procédé à plusieurs contrôles, elle a toutefois noté que certaines des informations enregistrées dans les différents traitements utilisés par la gendarmerie – bases de données ou de travail – révèlent les origines ethniques des personnes contrôlées. Mention est faite en particulier, « à de nombreuses reprises », de la qualification de Roms, souligne-t-elle. Une pratique qui ne peut être autorisée que par un décret en Conseil d’Etat, pris après avis de la CNIL. Ce qui n’a pas été fait.
Plus globalement, elle a découvert que plusieurs traitements de données à caractère personnel utilisés par la gendarmerie ne sont pas déclarés et sont donc, en tant qu
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