Saisi par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat après le vote définitif du texte le 14 septembre dernier (1), le Conseil constitutionnel a validé, le 7 octobre, la loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public… en émettant toutefois une « réserve d’interprétation » : l’interdiction ne pourra pas s’appliquer dans les lieux de culte ouverts au public. En effet, dans le cas contraire, l’atteinte à l’article 10 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 – relatif à la liberté religieuse – serait alors « excessive », estiment les sages de la rue de Montpensier.
Pour le reste, la loi a donc été jugée conforme à la Constitution. Pour mémoire, elle dispose que « nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage » et définit l’espace public comme « constitué des voies publiques ainsi que des lieux ouverts au public ou affectés à un service public ». Elle définit des exceptions à cette interdiction et fixe à 150 € l’amende maximale en cas de violation de cette interdiction.
Les sages ont estimé que la loi assure entre la sauvegard
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