Il est jaloux du corps des jeunes hommes de son âge. Comparaison, doute, colère, souffrance. Il est en proie aux passions, et ça le ronge. L’auteur-narrateur parle parfois à la troisième personne, il s’observe tenir son journal, ce « Traité des passions » qu’il écrit « un peu pour rendre service, beaucoup pour [se] soigner ». Car Alexandre Jollien, auteur reconnu, qui ne cesse de prôner – dans ses livres ou lors de ses conférences – le détachement, est en fait obsédé par ses « quintes passionnelles ».
Mais ce n’est pas tout. Jollien a un second maître, confie-t-il : son handicap. Infirme moteur cérébral, il a vécu dix-sept ans dans une institution spécialisée. C’est ce qui l’a mené, adolescent, à questionner les philosophes. Comme on lit un guide de survie, il a cherché une sagesse pratique, qui l’aide à vivre avec son handicap, et tout simplement avec ses faiblesses d’être humain.
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