Ni l’âge ni le handicap n’impliquent un renoncement au plaisir. Sur le terrain, il n’est pourtant pas rare de voir des personnes fragilisées – qu’elles soient âgées ou handicapées – subir un processus d’infantilisation, qui tend à en faire des êtres asexués. Encore aujourd’hui, les professionnels – mais aussi les proches – trouvent souvent plus facile d’interdire ou de nier la question de leur vie amoureuse et sexuelle que de considérer pleinement cette dimension de leur existence. Au lieu d’être anticipées, ces questions « sont abordées dans l’urgence, de manière violente, et uniquement en termes de problématique », déplore Philippe Pitaud, directeur de l’Institut de gérontologie sociale de Marseille (1).
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