A vous lire, les habitants des quartiers sensibles, les jeunes surtout, seraient perçus un peu comme les peuples colonisés autrefois : primitifs, sauvages, amoraux…
J’ai beaucoup travaillé sur cette question du regard porté, notamment par les travailleurs sociaux, sur les habitants de ces quartiers. Ce regard est très souvent pollué par une analyse ethnologique ou anthropologique à la petite semaine. Si l’on voit des jeunes issus de familles maghrébines se battre, on va automatiquement associer cette bagarre à leurs origines. On ethnicise leur comportement. Même chose pour une fille dont on tend à croire qu’elle est, parce que africaine, victime d’une pression familiale et sociale particulière. Le regard des éducateurs sur un jeune qui va à l’école coran
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