«On a du mal à comprendre ce qui se passe », s'alarme Olivier Denoue, directeur général délégué d'Aides. Alors que la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, avait, fin décembre, assuré que les financements consacrés à la lutte contre le sida ne diminueraient pas, l'association craint que son réseau, qui a perçu 6,7 millions d'euros du ministère en 2009, ne reçoive 700 000 € de moins en 2010. Et selon elle, d'autres associations subiraient des coupes budgétaires. Si toutes ses délégations régionales ne sont pas logées à la même enseigne - l'Ile-de-France n'étant pas concernée -, « quatre subissent des baisses de subvention qui frôlent les 50 %, précise Olivier Denoue : celles de Provence-Alpes-Côte d'Azur, d'Aquitaine, du Centre et de la Bretagne. La Guyane, territoire le plus touché par de nouveaux cas, est également confrontée à une importante diminution. » Aides, qui, en signe de protestation, fermait symboliquement ses lieux d'accueil le 7 avril, craint la disparition d'antennes locales ou de certaines actions prioritaires, comme celles menées auprès des publics homosexuel et migrant. Une situation plutôt paradoxale, alors que la préven
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