En introduction à votre livre, vous écrivez que l'on est passé, en vingt-cinq ans, de la problématique de l'immigration à celle de la racialisation. Que signifie cette évolution ?
C'est d'abord une réalité démographique. Une part importante de l'immigration, depuis la Seconde Guerre mondiale, est venue des anciennes colonies. Il y a eu à l'encontre de ces étrangers de profondes manifestations de racisme que l'on a voulu mettre sur le compte de la xénophobie. Après la fermeture des frontières, qui a contribué à l'installation sur place des immigrés, on a vu s'accroître peu à peu la part des enfants de ces étrangers dans la population générale. Aujourd'hui, ils sont pour la plupart français, et même souvent nés en France. Or on continue de les considére
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?