Dans un récent rapport sur les inégalités sociales de santé, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) formule des recommandations pour « sortir de la fatalité » (1). « Réduire les inégalités sociales de santé, comme l'ont décidé certains pays, est un choix politique, impliquant une action durable et constante », souligne-t-il d'emblée. Selon lui, le retard français s'explique notamment par l'« absence de politique explicite » dans ce domaine.
Certes, la loi relative à la politique de santé publique de 2004 fixait pour objectif de « réduire les inégalités devant la maladie et la mort par une augmentation de l'espérance de vie des groupes confrontés aux situations précaires ». Mais, aux yeux du Haut Conseil, « la santé des plus pauvres représente la partie émergée d'un iceberg. Réduire les inégalités sociales de santé ne peut donc se traduire uniquement par une politique, évidemment indispensable, de lutte contre l'exclusion et la pauvreté ». En effet, explique-t-il, « les inégalités sociales de santé se traduisent par une différence d'espérance de vie, à 35 ans, de sept ans ent
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?