En deux mois, 2 200 personnes vivant dans des bidonvilles en Ile-de-France ont été « jetées à la rue en plein hiver », s'alarment 24 organisations (1). Malgré l'indignité de leurs conditions d'habitat, « c'est bien de «leur domicile» » qu'elles ont été évacuées, estiment-elles. Elles jugent ces expulsions « inhumaines et scandaleuses » à l'heure où le plan grand froid est activé et que des solutions pour mettre à l'abri les plus précaires sont mises en place. Sans compter qu'aucune solution adaptée n'a été proposée à ces personnes, qui se retrouvent « sans autre perspective que l'errance ». En attendant que des solutions dignes et adaptées soient proposées par les pouvoirs publics, « il est urgent que la trêve hivernale des expulsions locatives protège toutes les personnes en grande précarité » (2). C'est d'ailleurs ce qu'ont affirmé les tribunaux de grande instance de Lyon et de Pontoise les 16 et 20 novembre dernier en rejetant des demandes d'expulsion de bidonvilles faites par des institutions (conseil général du Rhône, Agence des espaces verts d'Ile-de-France et direction interdépartementale des routes d'Ile-de-France). Les associ
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