Au milieu de la foule qui se presse dans la grande salle d'accueil de l'Arche d'avenirs, un « Espace solidarité insertion » (ESI) situé dans le sud de Paris, Olga Patroucheva, psychologue de l'équipe mobile Bociek(1) discute en russe avec Alexeï, jeune homme blond en jean et blouson de moto. Il montre l'impressionnante cicatrice qui lui barre le côté gauche de la poitrine et explique à la psychologue qu'il doit faire des examens. Après plusieurs années d'errance à travers l'Europe, cet Estonien de 26 ans a débarqué à Paris en 2005 et se trouve aujourd'hui dans une situation extrêmement difficile. Il a perdu ses papiers, vit dans la rue, traîne des problèmes de santé dus à un décollement de la plèvre et montre des signes inquiétants de dissociation psychique.
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