Comment avez-vous réalisé cette enquête ?
Elle ne porte que sur les condamnés à de longues peines, car je souhaitais comprendre les conséquences de la durée sur la privation de vie sexuelle. Les entretiens se sont déroulés dans des centres de détention, sur la base du volontariat. Au total, j'ai interrogé 62 personnes, dont 11 femmes. Les échanges ont été assez directs, car les détenus éprouvent l'envie de parler à des personnes venant de l'extérieur de la prison. Parfois pour exprimer ce qu'ils ont toujours tu, mais aussi pour avoir l'impression d'exister.
La sexualité a-t-elle un statut officiel dans le régime pénitentiaire ?
Elle n'existe pas en tant que telle dans les textes de loi. Le code de procédure pénale considère comme une fa
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