CONVOYEURS D'INSERTION. Pour de très nombreux jeunes, le chemin de l'insertion n'en finit pas de durer : entre sortie de l'école et accès à l'autonomie sociale et économique, ils connaissent « non seulement [...] une véritable galère, mais [...] une galère qui s'éternise », explique Anne Le Bissonnais, socio-économiste, ancienne directrice de la mission locale Sud Essonne. A la fois rurale et urbaine, cette structure est représentative des publics rencontrés par le réseau national des 500 missions locales : une large majorité de 16-25 ans sans qualification, faiblement qualifiés ou peu diplômés (67 % des 2 000 jeunes suivis dans le sud de l'Essonne en 2007 avaient un niveau inférieur ou égal au niveau V), des jeunes qui vivent dans des « quartiers sensibles » de même que des habitants de territoires peu urbanisés, éloignés des zones d'emploi. Dénonçant les a priori sur le caractère « inemployable » de ces jeunes, Anne Le Bissonnais souligne la volonté qu'ont les intéressés d'expérimenter et de travailler, quitte à effectuer quatre heures de trajet par jour pour suivre une formation ou obtenir un emploi. Personnages clés dans l'accompag
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