C'est l'annonce de la mort de Blanche qui l'a replongé dans son passé... Blanche était hébergée dans un foyer d'accueil pour déficients mentaux. En 1978, Bernard Grandjean y avait été éducateur. Comme il est devenu dessinateur depuis, c'est sous forme de B.D. qu'il a eu envie de raconter son autobiographie. Sur fond noir et blanc, avec quelques pointes bleu-vert, le trait échappe au réalisme, pour rester fidèle à la mémoire.
Lui revient son adolescence, solitaire, aux beaux-arts de Lyon. Ses histoires d'amour impossibles, ses recherches esthétiques. Il finit par abandonner et découvre le foyer, pour un remplacement d'abord. Bernard est conquis. Et il le dit en croquis : il dessine les visages des pensionnaires, leurs répliques, leurs manies, avec tendresse et humour. La distribution des médicaments au petit déjeuner, l'atmosphère d'excitation quasi constante, son désarroi face à une équipe qui semble parler une langue étrangère. Peu à p
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