C'est dans un climat houleux que l'Assemblée nationale a adopté en première lecture, le 30 juin, une proposition de loi visant à renforcer la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d'une mission de service public, dont un volet porte plus spécifiquement sur la protection des élèves et des personnels des établissements d'enseignement scolaire (sur les réactions associatives, voir ce numéro, page 26). Un nouveau tour de vis sécuritaire voulu par Nicolas Sarkozy qui, en mars dernier, avait annoncé une répression accrue contre les bandes violentes à l'occasion d'un déplacement dans un lycée de Seine-Saint-Denis où, quelques jours auparavant, professeurs et élèves s'étaient retrouvés face à une vingtaine d'agresseurs (1).
Déposée par Christian Estrosi avant sa nomination au gouvernement, la proposition de loi complète sur plusieurs points les dispositions du code pénal et du code de procédure pénale. Mesure phare : la création d'un délit de participation à une bande violente. Le texte prévoit ainsi de punir de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende « le fait de participer, en connaissance de cause,
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