Sollicité par la ministre de la Santé, le Fonds de financement de la protection complémentaire de la couverture universelle du risque maladie - dit Fonds « CMU » - a réalisé une étude, basée sur la méthode du testing, sur le problème des refus de soins opposés aux bénéficiaires de la CMU (1). Menée sur la période décembre 2008-janvier 2009, elle a porté sur 861 médecins et dentistes parisiens. Pourquoi ce choix ? Paris compte une densité moyenne de 8 874 bénéficiaires de la CMU sur 100 000 personnes protégées par le régime général, qui, « sans être la plus élevée de France, est importante », souligne le document. Par ailleurs, les médecins de secteur 2 - c'est-à-dire pratiquant les dépassements - représentent à eux seuls 58 % des médecins installés à Paris.
Pour l'ensemble des médecins (2) et dentistes, l'étude relève un taux de refus de soins imputable à la CMU de 19,3 %, contre 4,65 % pour les refus de soins non imputables à la CMU. Les dentistes ont refusé des soins à près de 32 % des titulaires de la CMU. S'agissant des médecins, les plus forts taux de refus de soins s'observent pour ceux en secteur 2 : 40,2 % pour les gynéco
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