Le pire est à venir pour les finances des départements. Telle est la mise en garde de La lettre de l'ODAS (Observatoire national de l'action sociale décentralisée), qui, comme chaque année, analyse les dépenses départementales d'aide sociale (1). En 2008, ces dépenses nettes (une fois déduits les reversements de l'Etat) n'ont augmenté que de 3,7 %. Elles s'élèvent ainsi à 20 milliards d'euros, une progression nettement plus faible qu'en 2007 (+ 7,3 %), qui confirme la décélération à l'oeuvre depuis 2005. Cependant, c'est sans compter les défis qui attendent les départements, à savoir la mise en place du revenu de solidarité active (RSA) et l'impact de la crise sur les besoins sociaux.
Ce ralentissement résulte en premier lieu de la diminution des dépenses liées au RMI, conséquence de la baisse du nombre d'allocataires en 2008 (le montant brut de l'allocation était donc de 5,16 milliards en 2008, contre 5,24 en 2007) (2). Dans le même temps, les dépenses d'insertion ont aussi diminué (- 30 millions) ce qui, pour l'ODAS, est révélateur « des difficultés à convaincre les entreprises de recruter,
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