Les annonces du chef de l'Etat, le 28 mai, sur les mesures destinées à lutter contre les violences scolaires (voir ce numéro, page 19 et 38) sont mal accueillies par les syndicats d'enseignants et les associations d'élus. Principal reproche formulé : la prédominance de la réponse sécuritaire au détriment de la prévention et de l'intervention des acteurs socio-éducatifs. « C'est à la recrudescence de la violence dans les quartiers qu'il faut d'abord s'attaquer, estime ainsi Jacques Auxiette, président de la commission Education de l'Association des régions de France (ARF) et président (PS) de la région Pays-de-la-Loire. Celle-ci est due à l'abandon de toute politique de prévention depuis 2002, marquée par la suppression de la police de proximité et les coupes budgétaires sans précédent dans les subventions aux associations de médiation et aux fédérations d'éducation populaire les conduisant à l'asphyxie. » Avec l'Assemblée des départements de France, l'ARF avait précédemment réagi aux propositions de Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, en grande partie reprises par Nicolas Sarkozy. Pointant une « absence de négociation », les deu
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