Pomper sans discontinuer, sous peine d'être noyé, l'eau emplissant peu à peu son cachot : telle était, au XVIIe siècle, la tâche à laquelle les indigents d'Amsterdam aptes à travailler pouvaient se voir assigner. Ils « devaient ainsi s'habituer à l'effort et comprendre que le travail était nécessaire à leur survie », raconte Aurélien Purière... Dans l'optique d'une rééducation des pauvres valides, peu importait que la besogne exigée d'eux soit inutile à la société : le plus souvent, le travail forcé visait autant à punir ses victimes qu'à enrichir les Etats le pratiquant. A partir du milieu du XVIIIe siècle, cependant, l'inefficacité des mesures répressives se conjugue au regard philanthropique désormais porté sur la pauvreté pour amener un changement de cap des autorités : à la mise au travail purement punitive succède une « assistance par le travail libre ». En France, celle-ci s'effectue dans les « ateliers de charité », rebapti
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