On a tort, même si, lorsqu'on s'abandonne à cette tentation, on peut se prévaloir d'illustres prédécesseurs (Balzac), de professer un excessif mépris pour les groupes d'études et les rapports administratifs. Il arrive qu'ils contribuent à élucider des problèmes dont, en leur absence, les décideurs auraient persisté à ne se saisir qu'à la lumière soit d'intuitions plus ou moins confuses, soit de préoccupations purement budgétaires. Le fait est, cependant, qu'un rapport administratif ne peut se révéler élucidateur qu'à condition d'adopter à l'égard des rumeurs (l'antipsychiatrique, par exemple) et des clichés bureaucratiques - intégrer, coordonner, partenariat, incitations fortes - une posture résolument indépendante et novatrice. Faute de quoi il pourrait bien s'agir soit d'un coup d'épée dans l'eau, soit, sans que ses auteurs en aient vraiment conscience, d'une mauvaise action. Le rapport dit Couty - du nom d'Edouard Couty, le président de la commission « Missions et organisation de la santé mentale et de la psychiatrie » - n'est pas une mauvaise action. Il est seulement désolant de fascination pour les lois, celles qui sont déjà i
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