Les conclusions tant attendues de la commission présidée par l'universitaire André Varinard, chargée de se pencher sur les modalités de la réforme de l'ordonnance du 2 février 1945 sur l'enfance délinquante, ont été remises le 3 décembre à la garde des Sceaux. Une réflexion nécessaire, selon Rachida Dati, afin de redonner plus de pertinence et d'efficacité à un texte qui a été « modifié à 31 reprises en 60 ans, dont 17 sur les 20 dernières années » (1). André Varinard, de son côté, a estimé que la commission ne présentait que des « modifications raisonnables » : « chaque proposition a été expertisée du point de vue de sa faisabilité, y compris en termes de postes indispensables », a-t-il assuré. D'ailleurs, a-t-il fait remarqué, « une plus grande maîtrise du temps éducatif, en substituant à un temps long souvent trop peu productif un temps plus court mais avec un suivi plus intensif, n'induit pas forcément des moyens supplémentaires ». Pour Rachida Dati, ce rapport jette « les bases d'une refondation de la justice pénale des mineurs », qu'elle a l'ambition de finaliser « avant la fin du premier trimestre 2009 ».
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