La condamnation, le 24 novembre par le tribunal de police de Paris, de deux actions militantes, suscite l'indignation. Cette décision passe d'autant plus mal au moment où le décès de personnes sans abri dans le bois de Vincennes appelle les autorités à réagir (1) et où le droit au logement opposable (DALO) entre, le 1er décembre, dans sa phase judiciaire.
Le DAL (Droit au logement) a été condamné à 12 000 € d'amende pour avoir « embarrassé la voie publique en y laissant des objets » par l'installation, en 2007, d'un campement de mal-logés rue de la Banque, à Paris. Les Enfants de Don Quichotte ont, quant à eux, été condamnés à la confiscation des tentes - sanction également infligée au DAL - qu'ils ont déployées la même année près de la cathédrale Notre-Dame. Ces condamnations relèvent de « questions d'ordre public », a soutenu la ministre du Loge-ment, Christine Boutin, à l'inverse du Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, qui les a désapprouvées.
Le DAL, qui prévoit de faire appel, dénonce un détournement du code pénal pour créer une nouvelle sanction applicable à n'importe quel sans-abri. Au-de
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