Malgré le « recul du gouvernement sur plusieurs points importants du décret Edvige » (voir ce numéro, page 11) - dû à une « mobilisation citoyenne sans précédent » -, le collectif « Non à Edvige » ne désarme pas (1).
Pour lui, en effet, le fichage des personnes « dont l'activité [...] indique qu'elles peuvent porter atteinte à la sécurité publique » demeure « potentiellement très large et repose sur la théorie du soupçon, en violation directe du principe constitutionnel de présomption d'innocence ». Il continue de plus à concerner des enfants dès l'âge de 13 ans qui n'ont pas commis d'infraction, avec le « risque de stigmatiser des catégories bien précises de la jeunesse, celle des banlieues et des quartiers populaires, considérée systématiquement comme potentiellement dangereuse ». Jean-Paul Dubois, président de la Ligue des droits de l'Homme, insiste : « Il ne faut pas oublier que l'hypothétique «droit à l'oubli», promis par la ministre de l'Intérieur, peut concerner des jeunes qui n'ont rien fait. »
Enfin, relève le collectif, le fichage politique et social est renvoyé au plan départemental, « mais il continue d'exister, contra
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