Faut-il amender ou annuler Edvige ? La question se pose depuis le 9 septembre. Le matin, 12 organisations tenaient une conférence de presse devant bon nombre de micros et de caméras pour expliquer tous les motifs qui, à leurs yeux, pouvaient conduire à l'annulation du décret créant ce fichier. En fin d'après midi, Nicolas Sarkozy, inquiet du battage politico-médiatique, organisait une réunion à l'Elysée. A la sortie, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur qui, jusque-là, ne répondait que par l'ironie aux objections exprimées, se disait prête à rencontrer « un certain nombre de personnalités », associatives notamment, pour « lever les inquiétudes et les ambiguïtés ».
La machine médiatique avait commencé à s'emballer le week-end précédent, au moment où des hommes politiques de plus en plus nombreux, y compris au sein de la majorité présidentielle, se sont mis à poser des questions sur le fichier Edvige. Mais c'est dès le début juillet que des militants associatifs et syndicaux avaient tiré le signal d'alarme (1). Très vite, ils ont lancé une pétition en ligne (2), créé un collectif et décidé de prép
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