Le coup est rude pour la Cimade. Seule association habilitée depuis 1985 à apporter une aide juridique aux étrangers placés dans un centre de rétention administrative (CRA) dans l'attente d'une expulsion, c'est « avec stupéfaction » qu'elle a pris connaissance du décret du 22 août et de l'appel d'offres relatif à la défense des droits des étrangers dans les CRA (voir ce numéro, page 15). En effet, alors que la convention triennale qui l'associe aux pouvoirs publics arrive à terme à la fin de l'année, le ministère de l'Immigration change les règles de la présence associative à partir du 1er janvier 2009. Il met fin au monopole de la Cimade en ouvrant la mission d'assistance juridique des étrangers retenus à toutes les personnes morales : les associations, mais aussi les sociétés privées et les structures parapubliques peuvent se porter candidates. Par ailleurs, les 22 CRA sont répartis en huit « lots » géographiques, avec une seule personne morale par centre, ce qui met fin à toute possibilité de vision d'ensemble du dispositif et bloque toute possibilité pour les associations de se regrouper pour postuler. Le partenariat qu'envisageait notamment la
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