Le diagnostic a été maintes fois posé : induisant des conditions de vie qui accroissent à la fois la vulnérabilité des individus et leur éloignement - concret et symbolique - des lieux de soins, la précarité nuit gravement à la santé. Symétriquement, s'occuper de soi constitue le cadet des soucis des personnes sans abri : elles consacrent l'essentiel de leur énergie à trouver un endroit pour manger, dormir et se laver (1). C'est bien pourquoi, il y a une dizaine d'années, l'association Emmaüs a élargi son traditionnel champ d'action : à l'insertion par le logement et le travail s'est ajouté l'accompagnement à la santé de ses usagers, quelque 3 500 personnes à la rue, qui sont quotidiennement accueillies ou h�
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