« Manque d'ambition », « régression très dure », « autoritarisme », c'est en ces termes que les associations ont accueilli le « plan d'actions pour l'accès au logement » présenté le 10 juillet par Christine Boutin (voir ce numéro, page 9). Premier motif d'indignation qui fait l'unanimité : l'introduction dans le décompte des 20 % de logements sociaux, imposés par l'article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains, des logements destinés à l'accession à la propriété, non accessibles aux personnes aux revenus les plus modestes. « Un aménagement scandaleux », estiment la Confédération nationale du logement (CNL) et la Fondation Abbé-Pierre. Cette dernière dénonce « l'abandon des promesses gouvernementales » de ne pas revenir sur cette disposition. « On arrange finalement à bon compte le sort des communes hors la loi », s'insurge-t-elle. « Le «bricolage» de l'article 55 peut engendrer les plus funestes surenchères », estime, de son côté, Michel Delebarre, président de l'Union sociale pour l'habitat. En outre, « contrairement aux annonces de Christine Boutin et aux préconisations du rapport d'Etienne Pinte (1), le
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